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MALEVOLENTIA LYRICS

1. Protogonos


[Instrumental]



2. Annuit Cœptis


Entends!
A l'ombre des haillons autrefois drapeaux
Laissés par les marées de conscrits et vétérans,
Ma voix et ma fortune se font l'écho
du clairon du dernier jugement.
Contemple ces grandes armées devenues troupeaux
Qu'hier encore je sillonnais comme des mers d'hommes et d'idéaux!
Charognards exaucés, majestueux et opulents,
Nous, vautours, aussi déserterons bientôt.
Car rien n'échappe à l'usure du temps,
Pas même les guerres qui s'éteignent bien trop tôt,
faisant toute nation courber trop vite sous son fardeau.

Il est temps!
Prophète va et exalte les vertus du capital!
Par le levain des pharisiens
Donne-leur aujourd'hui leur pain de demain.
Qu'il soit fait de tout État, maison pour quelques-uns.
Prêtre, va et chante le péché cardinal!
Qu'il soit fait de toute vertu un folklore importun.
Barde, va et chante le progrès doctrinal!
Par le levain des sadducéens
Donne-leur aujourd'hui leur vin de demain.
Qu'il soit fait de toute nation, hôtel pour chacun.

Sous l'enseigne rouge entre lions et licornes,
A Vienne, à Naples, Londres et Paris,
le sceptre se noie dans le déni.
C'est l'épave du pouvoir qui repose sous la couronne.


3. Völuspá


Urd n'est plus
Et du puits des âges ne jaillit plus qu'une eau trouble qui vient laver les mémoires.
Un brouillard sentinelle voile, fantasme et censure nos empreintes.
Le ciel du passé s'est couvert de nuages,
Ainsi ce qui n'a pas encore d'âge
Dans la nuit parait bien plus ensoleillé.

Une neige sans fin tombe sur l'arbre des aïeux et recouvre les branches.
Dans la cime quelques fiers s'agitent et libèrent les plus blanches.
Absorbés, tourmentés, ils se leurrent.
Plus bas un vent cupide qu'aucun d'eux ne relèvent
Le dévêt de son écorce et fait geler la sève,
Le coupe de ses racines. Il meurt
Et la plèbe fatidique regarde
Devant elle s'écrouler l'Asgard.

Celles qui tissent le passé sont désormais à vendre.
Tu n'es plus Urd et tes cendres
sont désormais dans les mains de tes pairs.
Ton royaume est désert de gloire...
Ci-gît notre Histoire.

Skuld n'est plus

Un écho maquillé du futur enivre et rassure les héros.
Une brise chlorée berce de mensonges les âmes en quête de mots.
Le destin est gravé par Fortune,
Les chiffres ont chassé les runes.
Celles qui tissent le futur sont désormais à vendre.
Tu n'es plus Skuld et tes cendres
sont désormais dans les mains de tes pairs.
Ton royaume est désert d'espoir,
Ici se termine L'Histoire.

Seule, les mains couvertes de cendres, Verdande se meurt.
Un déluge de putains a remercié les Nornes et tisse lui-même la toile du temps.
Le passé nous échappe autant que le futur à présent.


4. Etemenanki


Regarde le ciel!
Regarde-le!
Regarde le ciel, en haut, la voûte sombre d'un ciel d'orage!
Dès lors que Babel a vaincu le soleil,
Pour chaque verre, chaque pierre qu'on lève en son nom,
Des cendres, les cendres de leur passé, qui s'envolent.
Voici que tous ne font qu'un peuple et parlent une même langue,
S'enivrent de son vin, de son orgueil et de ses vices.
Tu vois ce qu'elle est?
D'or et d'argent, œuvre de mains humaines.
Non nobis, Domine
Les Bâtisseurs du temple ont délaissé l'alliance
Non nobis, Domine
Par l'écume du sang ont remplacé l'argile.
Non nobis, Domine
Mais pour leur propre gloire.
Regarde le fiel!
Regarde-le!
Regarde le fiel, en bas, et ces gens dans l'ombre des nations!
Dès lors que Babel a tutoyé le ciel
Pour chaque verre, pour chaque pierre qu'on lève en son nom,
Des cendres, les cendres de leur vie, qui s'envolent.
Tu vois Ce qu'elle est?
Ce qu'elle est?

Une seule langue, d’uniques paroles,
Non nobis, Domine
Juste une voix, une seule bannière,

Voici que tous font un seul.
Ce qui a été, cela sera, ce qui s'est fait se refera.
Maintenant rien n’empêchera
Tout ce qu’ils auront dessein de faire.

Une seule lèvre, d’uniques paroles,
Non nobis, Domine
Juste une voix, une seule bannière,
Non nobis, Domine
Un seul visage qui n'a plus rien à raconter.


5. Virtù & Fortuna


[Instrumental]



6. Magnus Frater Spectat Te


L'oeil est dans la toile et loue la division.
Ici se noient quelques pages de vérités.
Dans les abysses indigestes du fablier
Le bon grain se mêle à l'ivraie et submerge les raisons,
Étouffe les feux, leste les culpabilités.
Là, tout n'est qu'ombre, voile et fumée.
Les prophètes sont légion,
Discordant à l'unisson,
Maudissant dans leurs langues quiconque prétend rassembler.

L'oeil est dans l'assemblée et dans son sillage
On crie haro sur les sages.
Le garde laisse passer l’orage,
Aide les mots à traverser les cages.
On crie haro sur les hérauts
Pour que l'élan reste sans mouvement
Et le mouvement soit sans élan.
Il forge clés et barreaux,
Rédige toute satire et tout éloge,
S'assure que tous s'opposent et rien ne le déloge.

L'oeil est dans la cour et souffle le jugement,
D'un bras séculier porte la balance,
De l'autre jette quelques pièces d’argent
En offrande à l'épée pour que tombe la sentence,
En salaire au bourreau qui passera le nœud coulant.

L'oeil est dans le delta et rayonne sur l'obédience.
Les enfants de la veuve scellent la Nouvelle Alliance.
Sous le Laurier et l'Olivier,
Sous les triangles entrelacés,
Entre l'Equerre et le Compas,
Entre l'alpha et l'omega,
Trône l'Œil de la Providence.

L'oeil est dans la tombe et regarde chacun,
et jamais n'est rassasié de voir.


7. Requiem Aeternam Deo


Où est Dieu?
Nous l'avons tué!
Vous et moi, nous tous, sommes ses meurtriers!
Comment avons-nous fait cela?
Comment avons-nous pu vider la mer?
Qui nous a donné l'éponge pour effacer l'horizon tout entier?
Qu'avons-nous fait, de désenchaîner cette terre de son soleil?
Vers où roule-t-elle à présent?
Ne sommes-nous pas précipités dans une chute continue?
Et cela en arrière, de côté, en avant, vers tous les côtés?
Est-il encore un haut et un bas?
N'errons-nous pas comme à travers un néant infini?
Ne sentons-nous pas le souffle du vide?
Ne fait-il pas plus froid?
Ne fait-il pas nuit sans cesse et de plus en plus nuit?
Ne faut-il pas allumer les lanternes dès le matin?
N'entendons-nous rien encore du bruit des fossoyeurs qui ont enseveli Dieu?
Ne sentons-nous rien encore de la putréfaction divine?

Dieu est mort!
Dieu reste mort ! Et c'est nous qui l'avons tué!
Comment nous consoler, nous, les meurtriers des meurtriers?
Ce que le monde avait possédé jusqu'alors de plus sacré
et de plus puissant a perdu son sang sous nos couteaux.
Qui essuiera ce sang de nos mains?
Quelle eau lustrale pourra jamais nous purifier?
Quelles solennités expiatoires, quels jeux sacrés nous faudra-t-il inventer?
La grandeur de cette action n'est-elle pas trop grande pour nous?
Ne nous faut-il pas devenir nous-mêmes des dieux pour paraître dignes de cette action?
Il n'y eut jamais d'action plus grande
et quiconque naîtra après nous appartiendra, en vertu de cette action même, à une histoire supérieure à tout ce que fut jamais l'histoire jusqu'alors!

J'arrive trop tôt, mon temps n'est pas encore venu.
Ce formidable événement est encore en marche et voyage
il n'est pas encore parvenu aux oreilles des hommes.
Il faut du temps à la foudre et au tonnerre,
il faut du temps à la lumière des astres
il faut du temps aux actions après leur accomplissement, pour être vus et entendus.
Cette action-là leur est encore plus lointaine que les astres les plus lointains
et pourtant ce sont eux qui l'ont accomplie!
à quoi bon ces églises, si elles ne sont les caveaux et les tombeaux de Dieu?


8. Alma Mater


Alma mater, Tu pleures?
Ton sein se tarit.
Entends-tu ces longs cris
Qui en un se confondent?
Les cages sont si vastes et pourtant sont rassasiées
De chairs et de vies de mille veaux
Meurtris et soumis par sangles et barreaux.
Vides, fumants, effondrés,
Les corps se mêlent à leur fardeau,
Sombrent sous une mer de pairs, de pisse et de sang mélangés.
L'opulence sait se parer d’œillères
Et la faute se dilue dans la fourmilière.

Alma mater, Tu pleures?
Tes autels sont couverts de merde.
Tes hérauts qui jadis sillonnaient les nuages,
Gisent comme un limon noir sur les plages.
Par-delà les frontières habitées par la raison,
Pères, frères et fils s'éteignent contre rançon.
Les coupables délèguent leurs prières
Et la faute se dilue dans la fourmilière.

Alma mater, Tu pleures?
Entends-tu ces longs cris
Qui en un se confondent?
Les cages sont si vastes et pourtant sont rassasiées
De chairs et de vies de mille chiots
Meurtris et soumis par sangles et barreaux,
Dans la faim, dans la soif, dans l’épouvante assis
Sur leurs sondes, sur leurs tumeurs fécondes.
Rédemption par un mal nécessaire,
Et la faute se dilue dans la fourmilière.

Alma mater, Tu meurs?
La mort s'épand
En un sillage hostile qui crayonne le ciel.
Le sang lot long des vents
Emporte et recrache son fiel
Qui recouvre villes et champs
Comme un voile aux motifs véniels.
Là encore, la discorde, diluera les prières
Mais la faute emportera la fourmilière.


9. Qohelet


Les livres et les images sont périssables, se consomment,
Se jettent, et ne sèment plus rien.
Ils forgent des vies trempées dans le Valium,
Lâches, sans rêve, sans dessein.

Héros usinés et idoles passagères,
Nimbés pour leur médiocrité,
Jonchent le fond des pensées
D’idées dépourvues de lumière.
Dans ce vide fécond nagent les germes
De querelles stériles, de caprices négociables
Contre un peu plus de servitude à terme.

L'anobli fantasmé,
Hystérique, exige la liberté
De choisir les barreaux,
La couleur de la hache du bourreau.

Le libre à révoquer l'arbitre pour se joindre à Caïn.
Une âme déracinée cachée en son sein,
Il se plaît fièrement à troquer dieu
Contre un trait de poudre aux yeux,
Quelques grammes de rêves en noir et blanc.
Esprit et chair se confondent lascivement.
De l'orgueil plein les narines, ils s'offrent l'illusion d'un peu moins de néant...
Juste pour quelques instants...
Et demain...
Vanité des vanités, plus que jamais tout est vanité.


10. Doxa




11. Ordo Ab Chao


Aux prophètes zélés qui négocient leur voie
Aux chroniqueurs harmonisés qui prostituent leur voix
Aux pantins adoptés pour monnayer les lois
Aux légats désignés pour soudoyer les choix

A ceux qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes
A ceux qui se disculpent par leur labeur de toutes choses
A ceux qui travaillent à l’usure par le biais
De ceux qui cèdent à tout caprice par l'intérêt

À ceux qui sont partis prendre les armes pour le parti
A ceux qui s'arment du Livre pour en tirer parti
A ceux qui effacent les livres au nom du Livre
À ceux qui livrent les armes sans prendre parti
À ceux qui livrent des noms à effacer par livres

Aux rois, aux fous, tours et cavaliers

Aux colons condescendants qui sous leurs bannières étoilées
Par le canon, par le bâton, par le talon
Fument les sols de générations simultanées

Aux côlons insatiables qui pour quelques deniers
Par le bâillon, par confession, par division,
Fournissent les causes, engraissent les charniers

Aux philanthropes qui, entre cabale et cocaïne,
Jouissent de faveurs candides aux saveurs enfantines
À ceux qui les nourrissent, à ceux qui les domptent,
À ceux qui les tiennent en laisse, les élèvent et jamais ne tombent

Aux rois, aux fous, tours et cavaliers
De ce chaos naîtra un nouvel ordre


12. Para Doxa


[Instrumental]



13. Nocte & Nebula


L'eau glacée du printemps
S'écoule, résolue, comme le temps.
L'une remplit les charniers, l'autre les vide.
La guerre s’est assoupie, un œil toujours ouvert.
Les cendres donnent aux sols les allures de l'hiver.
Puis tout s'efface dans le brouillard.
Qui es-tu
Derrière ce regard médusé?
La fin d'un nom, d'une histoire, d'une idée?
Toi dont personne n'a connu l'agonie,
qu'aucun suaire n'abrite, frère puis ennemi.
Qui, de nous deux, est mort en ce lieu?
A l'ombre de ce haillon, autrefois drapeau,
Laissé par les marées d'hommes et d'idéaux.
Sais-tu au moins pour quoi tu as levé ton verre?
La foi jaillit, se dresse, se masse, se lasse puis s'en retourne
Au gré des marchés et des vents.
Les coupes ne contiennent que du fiel.
Babel a remplacé le ciel.

Qui de nous deux est le bourreau?
Nos visages sont-ils vraiment si différents?
Cela n'est-il que d'un temps?
Que nous apportera bientôt le vent et l'argent?
Quel rôle pour moi?
Un fou? Un roi? Un cavalier?


14. Eschatos


Viens!
Apporte l'arc et la couronne.
Les nuages blancs s'enfuient devant la lueur éclatante.
Les corbeaux et les aigles se sont rués sur les colombes.
À l'Occident, sur les cendres de Dieu, trône le roi du monde.
Je me terre, tremblant, à l'abri d'une grêle d'acier et de pierre.
Laissant passer le crépuscule, priant qu'il emporte la lumière,
J'accueille les ténèbres, soulagé et les serre contre moi.

Viens!
Apporte l'épée.
Des nuages de sang caressent une lune rouge.
Les fils et les filles se sont rués sur leur frères.
Sous l'aurore boréale, sur les cendres de l'homme, trône la division.
Le silence se tait, parricide et fratricide sont en liesse.
Dans l'orage, le cœur brisé des villes s'embrase.
Les rues s'écoulent puis s'écroulent comme une digue fatiguée.

Viens!
Apporte la balance.
Dans les nuages de cendre s'invite un soleil noir.
Vautours et charognards se sont rués sur l'enfant.
À l'Orient, sur les cendres de l'opulence, trône l'indigence.
Sous les averses de poussière, dans les champs de terre,
On goûte à la mort comme à l'ambroisie.

Viens!
Apporte la mort.
Un nuage vert, lourd et délétère, drape le ciel.
Germes et parasites se sont rués sur leurs hôtes.
Sous l'aurore australe, sur les cendres du monde, trône la mort.
En haut comme en bas les cadavres font la queue aux portes des tombeaux,
Les vivants se voilent, soit en fièvre, soit en pleurs.

Épanche tes entrailles et crache ta douleur!
Essuie toute larme de tes yeux!
De mort, bientôt, il n'y en aura plus
Car l'ancien monde s'en sera allé.



Dies: Guitars, Orchestrations
Raido: Guitars
Spleen: Vocals


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