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CRÉATURES LYRICS

1. L'horreur des lunes pleines


[2 novembre 1132, village du Cloaric, pâture de Lothaire]

[Lothaire :]
« Mon fils, il est temps à présent pour ton dixième hiver
De devenir fermier comme ton père
Un jour, tu t'occuperas de cette tenure pour un seigneur
Et quand le champ t'incombera son dur labeur
Jamais tu ne délaisseras ce fief
Sers comme serf ou fuis comme cerf

Peur que la corne sonne, ta mère Théodora est inquiète
C'est le signe qu'au village le danger nous guète
[Théodora :] -Lothaire, rentre vite, j'ai ouï des chouettes
[Lothaire :] -Tombe la nuit, que sorte la Bête »

[Lothaire :]
« Je dois quitter femme et fils, pour ma famille j'ai peur
Retrouver mon lieu de vice, ma funeste demeure
Comme tous ces terribles soirs où, masqué, je giboie
La noire Forêt d'Éberulf accueillera l'autre Moi »

[Loup Garou :]
« Je suis le Monstre Lupin qui terrorise la campagne
Je suis le Lycanthrope qui dévore vos compagnes
Je suis le Loup-garou plus dangereux que la guerre
Je suis la Malédiction qui échoit à Lothaire »

[Lothaire :]
« Il m'a fallu mentir pour cacher ma transformation
Je dois me dévêtir et tout placer dans ce tronc
Pour unique témoin de ma nudité un jeune pinson
En cette nuit de Samain, le Sanguinaire Éveillé partagera venaison »

«Au seuil de cette nuit d'infortune, mon sang se glace d'effroi
Oh non ! La Grande Lune ! La Faucheuse se déploie !
Sous cette sombre clarté je vais devoir me nourrir
Franchir, détruire, assassiner et déguerpir »

[Lothaire :] « Mon cœur ! Quel supplice !
[Loup Garou :] -je suis là
[Lothaire :] -ma peau se durcie
[Loup Garou :] -tu t'en vas
[Lothaire :] -mon corps... velu...
[Loup Garou :] -besoin de manger
[Lothaire :] -je suis affamé
[Loup Garou :] -je vais tous vous dévorer »

[Rodéric :] « Quel est ce bruit ? Que se passe-t-il ?
[Loup Garou :]
-Mon banquet est choisi, résister est inutile !
Libère donc le chemin vers l'apetissant bambin
[Rodéric :] -Cesse tes aboiements morbides, jusqu'à ma mort je le protègerai !
[Monstre :]
Ton corps déjà se vide ! D'un coup de griffes, estropié !
Observe ton enfant que je lacère, ensuite je consommerai ta chair

[Lothaire :] « Mes griffes se rétractent
[Loup Garou :] -rassasié
[Lothaire :] -mes pupilles se dilatent
[Loup Garou :] -apaisé
[Lothaire :] -cette peau, je la quitte
[Loup Garou :] -consumé
[Lothaire :] -je suis éhonté
[Loup Garou :] -je disparais »

[Lothaire :]
« Je suis le paysan qui nourrit le village
Je suis le père aimant qui érige héritage
Je suis le bon ami, j'ai votre confiance
Je suis le plus contrit, l'abjecte engeance

[Lothaire :]
« Je dois partir et commettre l'impardonnable
Avant de commettre l'irréparable »


2. Cadavre abandonné


[3 novembre 1132, village du Cloaric, Cimetière]

[Prêtre :]
« Mes Frères, ces ténèbres qui s'abattent sur notre village sont tel le Loup
Tapies, elles surgissent dès notre garde baissée
Rodéric, toi et ton fils en avez payé le lourd tribut
A l'heure où ton Âme rejoindra les Cieux
Ta femme Éléonore sera vengée de ton martyre
Nous vaincrons la Bête du Diable et la lumière triomphera
Car notre Seigneur est grand et notre Seigneur est éternel
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit
Comme il était au commencement, maintenant et toujours
Pour les siècles des siècles

[Villageois :] -Amen »

[Ange :]
« Défunt délaissé
Ton salut est refoulé
En dépit de larmes »

[16 janvier 1133]

[Mort-vivant :]
« Un dôme de terre se soulève vers les airs
Les vers observent ma main s'échapper
Ah ! Mes yeux me brûlent ! À nouveau châtiés
Par les éclats lunaires »

[Rodéric :]
« Je suis af... f...famé, manger...
Nulles larmes ?! Je d... dois la tr... trouver ! »

[Ange :]
« Innocents sur le chemin du nu décharné
Cette aberration causera votre fin »

[Mort-vivant :]
« Le seigneur de ma terre, cette jolie fille de joie
Cet enfant orphelin, personne ne les pleurera
Nobles et serfs, pauvres hères, aucun ne me survivra
Amoureux, affamé, rien n'interrompra mon pas »

[Ange :]
« Personne ne peut arrêter ce posthume pèlerinage
Non rien ne peut entraver cette dance macabre »

[Mort-vivant :]
« Dans ce qui me reste de conscience
Les pavés froids me reviennent
Ce torchis et cette porte grinçante
Vestiges de l'existence »

[Rodéric :]
« Te v... voilà ! Ch... Chérie ?
C'est moi, r... réveille-t... toi
P... pourquoi ? pourquoi m'avoir lai... laissé seul ?
Tu me manques tellement
Tu me manques tellement
Tu me manques tellement »

[Rodéric :] « Sa blondeur angélique et sa douce carnation
[Mort-vivant :] -Ses cuirs appétissants et ses chairs alléchantes
[Rodéric :] -Quelle divine créature, enveloppée de draps chastes
[Mort-vivant :] -Quel beau morceau de viande, et de couenne succulente
[Rodéric :] -Éléonore, tu es délicieuse quand tu rêves
[Mort-vivant :] -Éléonore, tu es délicieuse et inerte »

[Rodéric :]
« Les rayons de l'aube percent la lucarne
Et révèlent une silhouette spectrale
Tapie dans l'ombre »

[Ange :]
« Le Cauchemar se jette sur la Pourriture
Ses mains blanchâtres dans les entrailles du mort
Le Blafard ouvre sa mandibule
Et dans la chair pourrie, il mord
Le Cadavre s'affale sur le sol de la Belle
Mort pour de bon, il ne la reverra jamais »

[Ange :]
« Sauvage affrontement de Macchabées
Au chevet d'une femme
Pauvre Rodéric, encore tombé
Sous les crocs de l'infâme »


3. Martyre d'un tanneur


[30 novembre 1132, village du Cloaric, Place principale]

[Ange :] « Courage... »

[Prêtre :]
« Amenez-moi l'homme ! Qui est ce drôle ?
On dit l'entendre hurler dans sa geôle
Clamant son innocence, faisant sa défense
Il fut trouvé a-t-on dit caché derrière son huis

Il cherche refuge curieusement
Se déplace en silence comme le vent
La femme Eléonore, cette triste nuit, l'a vu dehors
Elle reconnait c'est sûr la bête qui hante nos murs

Parle-nous démon affreux
Livre nous tes aveux »

[Grimoald :]
« Je suis descendant d'un fondateur du village
Un Ancien Homme très respecté dont la famille remonte aux âges
Depuis longtemps au Cloaric je suis détesté
[Prêtre :] -Soupçonné
[Grimoald :] -À cause d'un trouble connu des gens sur mon passé
[Prêtre :] -Oublié »

[Prêtre :]
« Des peaux de bêtes féroces, dans sa cahute
Trouvées dissimulées sous de la jute
C'est le mystère ancien des ombres sur les chemins
Son crime odieux commis, l'horrible loup s'enfuit

Je le vois c'est sûr, son œil rougi
Poussé à bout, le monstre rugit
Ses dires sont débiles et pleins d'incohérences
Sa défense futile, observez sa démence ! »

[Grimoald :]
« NON ! Ces fautes expiées, j'ai même fondé un ménage
Pour moi, cette vie recommencée me rend heureux, sans pillage
Il m'arrive pour survivre de chasser
[Prêtre :] -Du braconnage
[Grimoald :] -Tous ces cuirs sont mon œuvre, pas mon secret
[Prêtre :] -C'est son visage »

[Prêtre :]
« Ses nombreux crimes commis jadis
Son dos courbé mime le diable et sa malice
Un homme très bizarre, le village craint ce fou
Son âme est noire ! Vous en conviendrez tous

Par conséquent, pour tous vous protéger
Que femmes et enfants soient en sécurité
Une peine exemplaire, c'est ce que nous voulons
Pour l'éternité, claustré dans le donjon »

[Grimoald :]
« AAAaaaaah ! Je ne veux pas finir ma vie en cage !
J'ai déjà purgé 10 ans de peine, pour du commerce d'esclaves
Je n'ai pas tué Rodéric, ni aucun avant lui
Je suis parfaitement innocent, cette personne était mon ami

Je vous en supplie, ma famille a besoin de moi
Pensez à ma petite fille, elle n'a même pas trois mois
Laissez-nous tranquilles, elle ne mérite pas ça
Il est trop difficile de vivre sans son papa

Maudis sois-tu affreux prêtre !
Fais de moi un martyr, tu n'es qu'un faux prophète
C'est une erreur de justice, vous devrez le reconnaitre
Même si je suis enfermé, dehors vous croiserez la bête
[Prêtre :] -Emmenez-le
[Grimoald :] -AAAaaaah lâchez-moi ! »

[Ange :] « Un an : désespérance
[Deux ans :] anorexie
[Trois ans :] schizophrénie
[Quatre ans :] nudité
[Cinq ans :] atrichie
[Six ans :] scarification
[Sept ans :] maladie »

[7 juillet 1140, Donjon du château de la Grande Ville]

[Grimoald :]
« 7 années 7 mois 7 jours entre ces 4 murs
163 pierres m'entourent et 128 fissures
Je veux voir la lumière, toucher l'herbe et courir
Humer une dernière fois l'air avant de mourir »

[Ange :]
« Grimoald, enfin, te voilà. J'aimerais t'emmener au Créateur
Mais Grimoald, tu ne peux pas t'asseoir maintenant dans la lueur
A tes côtés, j'étais là, durant toute ta vie d'injustice
Que ton Âme erre ici-bas, et fais que ce mensonge finisse »

[Fantôme :]
« Quelle étrange sensation de flotter ainsi
Je peux franchir les grilles, sans forcer les verrous
Je vais observer, parcourir, au secret de la nuit
Mon spectre fantomatique démasquera ce Garou

J'ai hanté chaque maison et j'ai appris
Que les soirs de pleine lune, Lothaire disparait
J'ai absout ce prêtre maudit
Il jugera le coupable, il sait la vérité »

[Ange :]
« Viens Grimoald, tu es prêt
Laisse la lumière te pénétrer
Contemple la beauté des Cieux
Pour l'éternité tu seras heureux »


4. À l'orée du mal, le pacte interdit


[21 juin 1096, village du Cloaric, berges du Revigorant]

[Alaric :]
« Affublé d'un titre de noblesse, je suis né promis au succès
Durant mon entière jeunesse, j'avais ce que je désirais
Inévitable baptême, inéluctable carrière militaire
Je l'avoue une vie sans peine et un avenir prospère

Mais je ne suis pas heureux, je suis le plus triste des hommes
Impossible de continuer à croire, je ne suis plus en dévotion
Car il m'est impossible de l'avoir, elle est scellée par une union
Je te maudis infâme Dieu ! Elle est de tous mes bonheurs la somme

Au secret de la forêt d'Eberulf, comme nombreux avant moi
On peut trouver des esprits disparus, des seigneurs de l'effroi
Des âmes perdues, et le Maître de tous, ici tapi
On dit qu'on peut tout lui demander, à condition d'en payer le prix

Fidèle monture alezane, guide-moi vers le champ d'ifs
Ce sera notre petit secret, personne ne doit être averti
Le Cloaric me bannirait d'avoir ranimé cette cérémonie
Il est l'heure au repère des chamanes d'accueillir mon amour maladif »

[Démon :]
« Délié... enfin... libéré du feu des gouffres
Qui est là ? Mêlant le mercure, l'or et le soufre ?
Qui, sans crainte, a versé son si précieux sang
Invoquant la chair, la trahison, le parjure infâmant ? »

[Alaric :]
« Toi, Créature tirée des abysses infernales
C'est moi qui t'invoque, Dieu d'avarice, du mal
Je cherche l'attention d'une femme, d'une belle
Et seuls tes pouvoirs peuvent enchanter cette pucelle »

[Démon :]
« Mh, Humain, ton vœu a été entendu
C'est ainsi, mais j'emporte une part de ton âme en gage
Je la remplace par une autre : j'ai ici une bête sauvage
Un loup il me semble... Fort bien, ton âme est recousue »

[Alaric :]
« Non, attends ! Je ne pensais pas payer un tel prix
Je t'ai introduit dans ce monde, pourquoi cela ne te suffit ?
Je sens quelque chose prendre possession de mon être
Je me mets à tes genoux Démon. Je t'en prie, ne sois pas tel traître !
[Démon :] -Trop tard !
[Alaric :] -Éléonore ! »


5. Il était un monstre assoiffé de cœur


[28 novembre 1132, Colline Noire, Château abandonné]

[Vampire :]
« D'une nuit infinie, je suis enfin réveillé
En haut de cette Colline Noire où s'égraine l'éternité
Je vous vois, humains, êtres chétifs et timorés

Comme lierre et chauvesouris, j'ai conquis cette bâtisse
Ce château de solitude où je me reclus dans le vice
Oooh, je me sens si faible, il faut que je me nourrisse

Des légions de visages j'ai dû voir hurler
Myriades de corps exsangues j'ai abandonné
Pucelles de jadis j'ai pu envoûter
Oncques n'attendra la félicité

Soumis encore une fois à la procession ripailleuse
Exhumation nocturne dans une maison malchanceuse
Pas de fleurs d'ail à la porte ! Quelle négligente gueuse !

Quelle beauté subtile, ces hanches, ces reins
Ce cou gracile, cette peau blanche : un festin !
J'ai envie de caresser son dos dans son sommeil prude
Conjuguer ce corps si beau à mes années de solitude

Je veux profaner ses chairs et je veux goûter sa jeunesse
Mais je veux aussi l'aimer, je veux que l'on soit en liesse
Ce n'est qu'un vulgaire banquet pour oiseau de tristesse
Impossible ! Ce visage, c'est celui d'une Déesse

J'aimerais la séduire, l'enlever, la protéger, l'embrasser
Faire d'elle chair de ma chair, sang de mon sang, race de ma race
Ma source de vie, mon amante, ma compagne, mon épouse
Je veux qu'elle partage ma vie, être à ses côtés pour l'éternité
La la lala la la lalalala

Seul en ma demeure, assoiffé, je me sens changeant
Dans ma gorge et dans mon cœur m'envahit le dégout du sang
Et si, à présent, plus rien n'était comme avant ?

[16 janvier 1133, Colline Noire, Château abandonné]

Me tenir au pied du lit comme il sied à un soupirant
Retourner à cette chaumière tel un furtif amant
Vite ! Ma Cape ! Mon couvre chef ! Et sans regrets : en avant !

Mais qui ose donc nous déranger ?
Quelle est cette horrible chose à son chevet ?
Tu regretteras d'avoir approché ma Bien Aimée !

Ta chair est putride, ton goût répugnant
Ton sang est fétide, tu ne sembles pas vivant

Décevant, tu n'es qu'un monstre éclopé
C'est tout ? Te voilà déjà à terre ?
Oh, je me sens mal, qu'ai-je donc ingéré ?
Je n'aurais pas dû... ses fluides... délétères ? »


6. Sous le visage avenant de la mort


[10 mai 1136, village du Cloaric, Maison d'Éléonore]

[Ange :]
« Éléonore, n'aie aucune crainte
Je suis l'Ange bienfaiteur
Tu as enduré les pires malheurs
Récite-moi ta complainte »

[Éléonore :]
« Mon Ange, je suis en désespérance
Rodéric et Clovis t'ont rejoint trop tôt
Emmène-moi auprès d'eux là-haut
Seule sur Terre, mon cœur est en errance »

[Ange :]
« Et qu'en est-il du décès d'Alaric ?
Qu'est-ce que tu ressentais pour cet alcoolique ?
Il y a 40 ans, je sais que vous fûtes mariés
Mais cet ancien amant, tu l'as assassiné ! »

[Éléonore :]
« Alaric craignait et haïssait notre bébé
« Cet enfant est maudit », sans cesse il rabâchait
C'est pour le protéger de son horrible père
Que j'ai abandonné mon petit Lothaire »

[Ange :]
« Je ne crois ni à ta bonté, ni à ton chagrin
Au trépas de Rodéric tu feignais d'être accablée
Et c'est ton simulacre qui a réanimé son macchabé
Tu caches un lourd secret, un sombre dessein

Depuis des décennies je t'observe, intrigué
Jamais tu ne vieillis, toujours aussi belle
Plus antique que le temps, tu sembles éternelle
Es-tu au moins pourvue d'une âme ? Révèle ce que tu es ! »

[La Mort :]
« Oui, je me réjouis du chaos
Et des Monstres que j'enfante
Tous périront par la faux
De la Mort Souriante »

[Ange :]
« Voilà donc le vrai visage
De la malédiction du village
Repens-toi devant le Seigneur
Ou j'anéantirai ta hideur »

[La Mort :]
« Ne comprends-tu pas ? Je suis l'ultimatum
Qui doit s'imposer aux hommes
Tu es le bien, je suis le mal
Nous sommes cet équilibre immuable

Qu'importe le Cloaric, et qu'importent les Villageois et les Monstres
Qu'importe ce qu'ils accompliront dans les millénaires
Sur leurs ruines et leurs cadavres, des arbres dévoniens pousseront
Et tout deviendra roche en-dessous la terre
Rien ne sera légué à la progéniture
Comme tout a été oublié des parents
C'est la vanité des cycles de la nature
Humains, Dieux, Univers sommes inconséquents »



Thanks to sparda_hf for sending these lyrics.


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